Après deux ans d'enquête, l'Agence nationale sanitaire (Anses) vient de rendre son rapport sur les dangers potentiels des ondes électromagnétiques. D'après l'institution, elles n'ont pas "d'effet avéré" sur la santé. Dès lors, l'organisation ne juge pas nécessaire de modifier la législation en vigueur sur les ondes.
En mars dernier, l'Anses rappelait dans un document ministériel qu'une "exposition aiguë de forte intensité aux champs électromagnétiques peut provoquer des effets thermiques", soit une augmentation de la température des tissus. "C'est pour empêcher ces effets que des valeurs limites d'exposition ont été élaborées." Néanmoins, "des interrogations subsistent sur les effets à long terme pour les utilisateurs intensifs de téléphones mobiles."
Principe de précaution
L'agence recommande donc que les jeunes enfants soient le moins en contact avec des ondes électromagnétiques ainsi que ceux qui utilisent intensivement des appareils émetteurs. On parle ici de tous ceux qui possèdent des smartphones, des tablettes, des box ADSL ou même encore des ordinateurs portables. Toutes ces machines émettent des champs électromagnétiques via des réseaux télécoms (Edge, 3G, 4G), Wi-fi ou Bluetooth. Mais les ondes concernent également les radios, micro-ondes, télécommandes, micros sans fil, etc.
Comme le définissent les travaux de l'Anses, "un champ électromagnétique est le couplage d’un champ électrique et d’un champ magnétique. Les champs électromagnétiques peuvent être considérés selon trois grands domaines de fréquences : les champs statiques (0 Hz),les champs basses fréquences (de 0 à 10 kHz environ),les radiofréquences (d’environ 10 kHz à 300 GHz)."
Baisser le seuil limite légal
Actuellement le seul limite est compris entre 41 volts par mètre (V/m) et 61 V/m, en fonction des technologies. Le Comité d'expérimentation sur les ondes (Copic) avance qu'en réalité, les antennes ne l'atteignent pas. Dans 97 % des cas, leurs émissions seraient inférieures à 2,7 V/m. À côté de cela, certaines associations, dont la Priartem, réclament l'abaissement du seuil limite légal à 0,6 V/m. Pour atteindre un tel niveau et conserver la performance des services, il faudrait tripler les installations d'antennes sur le territoire, d'après le Copic.
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